APPRIVOISER SON LOGEMENT

Un grand rite de passage, dans notre société actuelle, est le fait de quitter le foyer familial. Ce premier logement nous amène à la rencontre de qui nous sommes. Il va nous permettre d’explorer nos usages, de découvrir nos préférences et de comprendre les endroits en nous-mêmes dans lesquels les concessions n’ont pas leur place. Il accueillera sûrement nos espoirs et nos doutes, nos joies et nos peines, nos vibrantes victoires et nos déceptions cruelles.

Ce logement est souvent le témoin d’une période charnière de nos vies.

Nous n’avons d’ailleurs jamais autant déménagé qu’aujourd’hui.

Chaque nouveau logement doit être apprivoisé.

Il fait l’objet d’un énorme investissement tant psychologique que financier.

On doit y retrouver ses rituels et son équilibre. Nous devons donc y chercher une compatibilité profonde entre notre façon de faire famille, seul ou à plusieurs et l’environnement qu’il propose.

L’agencement influence le comportement des habitants

En ce sens, un pan de la psychologie, nommé « psychologie environnementale », arque toute sa recherche sur les « relations entre un espace occupé et ses habitants, entre la façon dont est agencé une maison, un hôpital, une prison, une école et le comportement de ceux qui y vivent. »

Chef de file de ces recherches, la psychologue franco-canadienne Perla Serfaty est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à ce sujet. Elle y révèle notamment que les besoins liés au logement sont multiples et fondamentalement pluriels et que les compromis induits par certains espaces sont susceptibles de constituer une véritable violence à l’encontre de son habitant.

A méditer :

• Comment souhaitons-nous vivre et quel logement nous soutiendra le mieux dans notre mode de vie, notre famille ?

• Comment l’agencement de notre logement influence déjà nos habitudes et nos comportements ?